29 oct. 2013

Art postal

Parce que le courrier a cette tendresse comme rien d'autre.

Quelques pages de magazine, des bouts de peinture.

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Un grand oiseau coupé en bouts d'oiseau.


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Je ne les mets ici que quand les enveloppes sont parties. Par contre je n'ai pas décoré les enveloppes je suis lasse du temps qu'elles prennent, retenues en otage par La Poste. Des fois j'ai pas envie.


J'ai sorti  des tas de vieilles cartes de voeux pour les recycler


Je ne sais pas ce que ça va donner !

Je vous ai montré mon recyclage d'anse de sac ?



Très facile et je suis contente. C'est aussi un toucher très plaisant.
Maintenant je dois recoudre un peu le tissu qui est à l'intérieur, ça m'amuse moins...

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27 oct. 2013

rencontrer toute la vie

Cette année j'ai eu la chance, la joie et l'émotion de voir pour la première fois ou revoir et mieux connaître intimement, des ami(e)s qui sont arrivé(e)s dans ma vie par l'écran de l'ordinateur, il faut bien le dire.

Moi qui pense parfois à écrire sur l'amitié, je veux dire plus que des articles de blog ou des lettres, je veux dire faire une somme de pages reliées, je vois qu'au fil de ma vie l'amitié continue à remplir des cases et des fonctions. C'est une surprise qui fait beaucoup de bien.

J'ai eu des doutes, dans les douze dernières années, depuis que je vis en Drôme et qu'aucune amie d'autrefois ne vient plus boire le thé chez moi, j'ai eu des doutes. Au début les courriers maintiennent le lien et la distance et toutes les différences de nos vies ont tenu la rampe. Sans doute croyons nous que la façon de vivre l'amitié avec les anciens amis est durable ou au pire, se développe. Au début donc, des courriers ont maintenu un cap. Très tôt l'inverse s'est révélé aussi. J'ai reçu une lettre d'une amie dont je réclamais des nouvelles et qui m'a fait comprendre que je n'étais pas seule sur terre tournant autour de mon ego et que des lettres je n'en recevrai plus d'elle. Cela m'a plaqué au mur mais il faut croire que j'avais besoin d'une claque. J'en reçu une autre il y a dix ans. Cela commençait à frapper dur. J'ai moi-même commis deux trois courriers dont je ne suis pas fière.

Je crois qu'il me serait impossible de comprendre, de décrypter, ce qui fait que l'amitié chute par endroits. On peut tout incriminer. Soi-même, les déménagements multiples, par exemple, dont je fais preuve. La vie de famille et les enfants que je n'ai pas. La vie de chacun, en somme, exactement ce qui faisait les rapprochements et les complicités de nos vingt et trente ans, s'échappe. Se dilue. Les épreuves, celles qu'on ne sait peut être pas expliciter, du moins les changements énormes qui se produisent en nôtre for intérieur plus si fort. 

Ce qui ne va pas en amitié c'est qu'elle est évidente, lucide, bouleversante, utile, généreuse et sans questions dans ses fondements. Dès lors les suites à donner vont pâlir avec les décennies. Vont demander, questionner cette fois et pour de bon sur qui nous sommes devenus et qui nous sommes maintenant, questionner tant par moments, qu'elle se meurt l'amitié, ou se tait, se terre. L'amitié supporte-t-elle longtemps le silence et l'absence ? Contrairement à l'amour nourri de désir charnel, l'amitié ne se fantasme pas du temps qui passe et de l'absence de l'autre. Elle est une mama dans sa cuisine qui pétrit sa pâte et la met au four. S'il n'y a plus de farine sur ses mains, le four s'éteint. L'amitié vit-elle de quotidien ? Et si oui, à quelle dose ? Une semaine de présence par an suffira-t-elle à calmer les appétits et remettre au chaud les sentiments ? Combien de coups de fils, combien de tempêtes, combien de marins ramant dans le brouillard, combien de phares ?

Je m'attristais des amitiés anciennes, celles qui ont vu clore l'adolescence ou la vie de jeune femme puis ont pris des trains, des bateaux, des avions s'il le faut. Celles où l'on sait toujours où est l'autre et comment il va. L'amitié jumelle, les femmes s'emmêlent, construisent en se la disant, cette vie difficile. Je reste trop attachée à ceux que j'ai aimés même si je les aime mal régulièrement.

Nous changeons. Nous développons de nouvelles capacités, nous éclosons sans relâche ( même en nous flétrissant)  et ne sommes plus celle qui avait vingt et trente ans. Nous sommes celle là qui s'ajoute à celle d'aujourd'hui. Dans mon cas, celle d'aujourd'hui écrit beaucoup plus et pas que des lettres. Celle d'aujourd'hui a écrit et fait imprimer un petit livre. Ce qu'on a à dire avance. L'ordinateur et les réseaux qui s'y trament font entrer dans mon coeur des lecteurs et auteurs qui créent eux aussi et me lisent,  complices et âmes sensibles qui se penchent sur l'écran, écoutent et existent. Avec moi. Au jour le jour. Mes existants. Des nouveaux amis sont donc venus, d'abord virtuellement,  et en quatre années nous sommes passés derrière l'écran, nous avons osé la rencontre. Le trouble, la peur, les petits pas. Les rires, les partages, des cadeaux, des avis, des conseils, des repas, des oignons épluchés dans des cuisines, des nuits dans des maisons. Certains m'ont aidé dans mon écriture, cette écriture et son désir sont, je crois, les liens qui ont initiés ces nouvelles rencontres. 

Au début on se dit que les amis venus par le net, rencontrés à cinquante ans, ne seront peut être pas comme les amis anciens. On dénigre les faits, on doute. Il faudrait s'être connus jeunes ? Il faudrait avoir passé de nombreuses vacances ensemble, partagé les premières maisons, les premiers compagnons, bu combien de thés, fait combien de fêtes ? Combien, comment ? Peut-on garder tous ses amis, tout le monde, tout le temps ? Perdre des amis est-ce comme sortir de l'enfance, cesser de voir tout en blanc ou noir ? Rencontrer encore, être troublée, se manquer, avoir envie de se revoir. Se faire de vrais nouveaux amis serait donc possible à toute époque de la vie.  

15 oct. 2013

Le voyage a Paris lui aura réussi ( lui aussi )

J'ai amené à Paris ce croquis dans la douzaine au choix pour les amis. Il a fait l'aller et le retour et il s'en trouve fort bien, je vous remercie

Voici son histoire en photos




Avant Paris. Essentiellement du pastel.


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Après. Ce midi.
Reprise à la peinture et encres


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C'est mieux non ?

Je me demande si je ne dessine pas toujours le même personnage. 


Par contre cette chose ci dessous n'a pas eu la même chance
Sur une planche de bois que je titille depuis une semaine

Collages, peinturlure.




J'ai trop mis de peinture, et puis finalement, non, je n'avais pas envie.
Alors Couic


On reprendra ( pas les mêmes) et on retrifouillera.
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14 oct. 2013

Mes peintures chez les autres


Voilà le Salon de la revue à Paris, c'est fait. J'y étais samedi.
Nous vendions Scribulations, qui est un recueil de textes, issus ou pas du forum d'écriture en ligne.


La revue ( annuelle) est en vente 10 euros
Faites-moi signe si vous voulez la recevoir dans vos boîtes.

Ce salon est surtout l'occasion de découvrir tous les autres exposants et de nous voir, nous, scribulateurs en chair et os.

Cette année j'ai amené des peintures et chacun a pu en choisir une.
D'habitude j'en envoie, c'est donc moi qui détermine qui a quoi.
Cela m'amusait donc beaucoup d'étaler, cette fois, une douzaine de croquis et de laisser choisir.
C'est toujours très marrant de voir que le premier coup d'oeil suffit. "Celle là, tout de suite". 

Jean-Marie est reparti avec  :

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C'est un de mes premiers essais d'utilisation de l'huile blanche en bandes ou coulures sur des fonds très variés mais trop confus. A partir du tracé fait directement avec le tube sur le papier,  je reprends avec les doigts puis je rehausse à l'encre.

J'en avais fait deux d'un coup. Ce processus, cette découverte a été une étape pour moi.

Celle ci je l'ai envoyée, je ne sais plus à qui...

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Dominique a pris :


La photo est trop éclaircie, la peinture est plus sombre.
Il y a beaucoup de traits au crayon noirs.

Michèle a tout de suite sauté sur cet oiseau bien coquin.
Croquis où j'étais là aussi entrain de m'exercer sur l'emploi du crayon noir tout bête, en griffonnant par dessus la peinture pour la finaliser


Jean-Paul :

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De retour du Salon il me restait 5 peintures. J'avais oublié d'en proposer à une amie. zut.

Donc Frédérique avait du choix.
Elle a pris les deux ci dessous.
Qui ont des tons francs et originaux que j'aime beaucoup ( utilisation de pigments)



Un travail sur les pommes et poires. Que j'aime énormément. Aussi parce que c'est "une première", un début de.

Et les petits éléphants que j'adore. Aussi parce que "dessous" il y a un long apprentissage. Un fond, travaillé, gâché, repris, du pastel, de la peinture, des mélanges incertains. 
Repris un jour avec encore du pastel mais surtout de l'encre et pigments. Je ne sais plus comment j'ai créé ce vert anis-jaune très lumineux ( gouache et pigments et pastels ??)



Cat et Maya ont pu aussi trouver chaussure à leur pied.

Cat a choisi ce profil un peu BD, on n'en voit ci-dessous qu'une partie, je n'ai pas de photo de l'ensemble.
Un travail avec la matière de bric et de broc, un peu de magie, je n'ai encore rien refait d'aussi particulier et dans des tons gris-roses aussi chauds.

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Maya a gardé celui ci 

Je l'aime beaucoup. Il y a des bandes collées qui sont venues sur un fond sympa mais qui ne disait rien et dès que j'ai collé les bandes le visage est apparu. Deux secondes d'encre blanche après, une présence était là.

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Je suis passée chez ma vieille tante et j'ai vu que mon éléphant rose trône sur sa table près du canapé , là où elle passe ses jours.

C'est vrai qu'il est dément. C'est un vrai tableau, sur du carton épais. "C'est mon préféré" répète-t-elle. Son compagnon. Elle a établi une connexion avec lui, c'est génial.



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5 oct. 2013

Scoubidoux itou

Journée tonique au possible
Trois heures de Qi gong ce matin, peintures cet aprem.
Je continue de penser à la reprise de l'atelier

langagepapierscouleurs

Et j'ai refait des modèles de vases, fleurs, collages








Avec en bonus des fruits zarbi et leurs scoubidoux



J'aime beaucoup ce résultat.



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4 oct. 2013

Portes peintes

Deux portes ont pris des couleurs hier !








Celle ci rend vraiment très bien, en vrai.
Je n'ai rien calculé, j'ai fait morceaux par morceaux sans vision d'ensemble et surprise ! L'ensemble en est bien un. Les couleurs sont une base de blanc et du pigment, jaune et rose.


Ensuite je me suis amusée avec le côté intérieur de la porte des toilettes.
Je pensais à des fleurs sur du vert, genre pâquerettes
Mais ça n'a pas été.

J'ai ensuite décidé de faire un zozio avec des pattes immenses.




J'ai récupéré de la peinture à l'argile. Une poudre qu'on dilue. Ombre calcinée est sa couleur. Un gris velouté.

Je l'ai mélangé avec du rouge et/ou du noir pour colorer l'oiseau.

J'avais oublié qu'elle s'éclaircit en quelques heures et ne retient pas les couleurs rajoutées.
Je l'avais pourtant largement testée il y a deux ans.


Donc le zozio, nommé Andrew, est maintenant gris mauve pâle.



Un peu dans les tons du jardin.


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1 oct. 2013

La sirène de ré ma belle adorée ..

Il chantait Nougaro, la belle adorée sur l'île de Ré

Oui, il y avait moi ce dimanche 29 septembre mais aussi, sur la plage, la grande plage, il y avait une autre beauté.
Placée juste là où les vagues lèchent le sable et où l'eau remonte.
Elle avait déjà un bras mangé par la marée mais elle avait belle allure.
Un beau cadeau.
Je ne sais pas qui l'a faite, elle était là, si jolie.









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Je vous avoue que peu de gens faisaient cas de cette princesse de la mer. Mais peut être est-elle toujours là ? Peut être est-ce banal sur l'île de Ré une sirène sculptée, habillée de coquillages posés un  un avec précaution ?
Pour moi c'était une oeuvre émouvante, je suis contente de l'avoir rencontrée. Et les cheveux d'algues...parfaits !

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